Tout savoir sur l’Antique Maison Dorée de Néron

Maison Dorée de Néron, La Domus aurea - Rome, Italie

La Rome Antique est un regroupement de villages, qui représente la ville de Rome en même temps que L’État qu’elle fonda à cette époque. Elle renferme des secrets artistiques et architecturaux qu’exposent fièrement ses nombreux monuments. La Maison Dorée laisse sa trace à la fois dans les mémoires et l’histoire romaine. 

Initiative de l’empereur Néron :

  • Le palais pittoresque étale sur des dizaines d’hectares, un revêtement époustouflant de merveilles sans fin ;
  • Œuvre qui resta inachevée sur la durée des quatre années avant sa mort. Elle illustre la marque d’un peuple qu’on aurait cru enseveli avec elle à sa disparition ;
  • L’histoire de sa création à celle de la Renaissance, où elle fut redécouverte, constitue une immersion dans ce passé culturel admirable.

Qu’est-ce que la Domus aurea

Le règne du dernier empereur romain issu de la dynastie julio-claudienne, fut historiquement marqué par la construction de la Domus aurea. Autrement connu sous le nom de Maison Dorée, ce palais monumental s’étend sur cinq dizaines d’hectares marqués par une architecture impressionnante. 

Elle renfermait des pièces telles qu’une salle de banquet qui, bousculant nombre de principes, tournait sur elle-même. Cette dernière reste une des pièces les plus mémorables du palais pour ses caractéristiques peu communes. Il suffisait d’un œil tourné vers la campagne pour fondre sous la splendeur de cultures, de forêts qui s’étendent à perte de vue. 

Ces pâturages bordés d’animaux de tous types donnaient sur des appartements qui ressemblaient plus à des villes. Merveilles auxquelles se succédaient d’innombrables jardins au revêtement particulier et aussi le célèbre lac artificiel. Il ressemblait plus, d’après les commentaires, à une mer miniaturisée.

Une des raisons qui rend cette bâtisse si unique est son histoire. 

Naissance de la Maison Dorée

Avant de parler de la disparition de la Domus aurea ou même de sa renaissance, il est important de faire un léger détour sur sa création et son architecture. 

Dès l’an 65, deux architectes sont sélectionnés par l’empereur Néron pour construire la Maison dorée. Palais qui trônera en partie sur les décombres de l’incendie de Rome. Couvrant une grande étendue de Rome intra muros, il était censé s’étendre du mont Palatin jusqu’au mont Cællus. Le palais compte plus de 150 pièces. S’y étalent des maisons de campagne, des jardins au design remarquable qui représentent une myriade d’appartements aussi vastes, les uns que les autres.

La Domus aurea ou maison dorée vint remplacer la Domus Transitoria, traduisant littéralement le Passage suite à l’incendie de l’an 64. Elle renfermait dans son vestibule la statue gigantesque de l’empereur Néron. Cette dernière se dresse dans toute sa splendeur, s’étirant sur une hauteur magistrale de 120 pieds.

Si ce décor paraissait extraordinaire, il en était autant des salles à manger. Leurs toits mobiles étaient percés de trous d’où jaillissaient fleurs et parfums sur les convives. Encore faudrait-il parler des pierres précieuses et de la nacre qui recouvre tout le reste de l’édifice. 

Les dorures sur toutes les fresques confirment le nom de maison dorée. Nom provenant de ces magnifiques feuilles d’or. Les salles de bain étaient un havre paradisiaque où coulait l’eau de mer.

Le décor du palais mêlait à la fois une révolution architecturale et artistique. La salle du sphinx et son ornement invraisemblable en sont une parfaite représentation. Il serait impossible de ne pas revenir à la pièce principale connue sous le nom de Cenatio rotunda. Son mécanisme de roues à aubes, basé dans toute son ingéniosité sur une force hydraulique, lui permettait, comme son nom l’indique, de tourner sur elle-même. 

Elle effectuait inlassablement cette danse à l’image même du mouvement du monde. La Dorus aurea comportait une tour haute de 20 mètres et son plancher offrait une vue incroyable sur la plus grande partie de la ville. Le Palatin, le parc, les collines de Rome et même l’atrium s’observaient sous un tout nouvel angle. 360 degrés pour tout dire.

La disparition de la Domus aurea

Néron succomba quatre années après le début des travaux du palais dont il n’aura jamais pleinement profité. L’année suivante, son successeur du nom d’Othon essaya d’achever la maison dorée. Cette tentative fut solvée par la restitution au public romain. 

Il fut progressivement réaménagé avec la création de lieux tels que le Forum de la Paix et l’amphithéâtre Flavien (le Colisée). Ces constructions s’étiraient sur des zones spécifiques, de ce qui était plus tôt la maison dorée. Comblant respectivement la partie du Nord-ouest et le lac de Néron asséché. 

La statue de Néron ne fut pas non plus épargnée, se changeant en statue d’Hélios. Le vestibule de la Maison dorée connut l’édification des thermes de Trajan, à l’occasion de laquelle une partie du palais fut ensevelie. La portion adossée au mont Oppius fut plongée sous les remblais. La maison dorée demeura cachée aux yeux de tous, laissant sa trace dans les mémoires.

La redécouverte de la Domus aurea

Intérieur du Palais Impérial La Domus aurea avec son style architectural remarquable - Rome, Italie

Certains préfèreraient parler de renaissance lorsqu’il s’agit d’une redécouverte. C’est l’œuvre de fouilles qui a permis de dévoiler une fois de plus la somptueuse et mémorable maison dorée. 

Avant ce long processus, la Domus aurea fut trouvée au XVe siècle par un jeune romain. Les pentes de l’Oppius l’engloutirent comme elles le firent auparavant pour la maison dorée. Ce fut une première immersion dans ce qu’on pourrait qualifier des décombres du passé. Elle se solva par la découverte d’un art antique qui inspira bon nombre de célèbres artistes du moment. 

Progressivement, ces visites se multipliaient et certains en profitaient pour laisser leur touche personnelle dans les fameuses découvertes. Cette intrusion, de plus en plus prononcée, précéda celle de l’humidité dans les fresques, provoquant leur dégradation.

L’époque de la Renaissance, située entre le Moyen-âge tardif et l’époque moderne, fut marquée par cette incroyable trouvaille. Les fouilles persistantes ainsi que des travaux de rénovation ont permis une ouverture des lieux avec un accès rendu public. En cette année 1999, le monument avait déjà connu une vingtaine d’années de fermeture en raison de la détérioration du site. À peine six ans plus tard, le même scénario se répéta.

En 2009, selon une affirmation du CNRS au travers d’un communiqué de presse, les fouilles d’une équipe sur le Palatin avaient mené à la découverte de la fameuse salle à manger ronde. La Cenatio rotunda, dans toute sa splendeur, pouvait désormais être admirée et surtout on en faisait une description plus précise. 

Une structure qui se répète identiquement sur un étage supérieur. Comportant une base de 16 mètres de diamètre, l’édifice retrouvé dévoilait légèrement le mécanisme à l’origine de la rotation de la pièce. Une année après cette découverte, une partie de la trouvaille fut à nouveau dévastée. On assista le 30 mars de l’année 2010, à l’effondrement de la chambre 15. Cette galerie souterraine s’étala sur une bonne dizaine de mètres.

Une superficie regroupant des dizaines d’hectares abrite la colossale maison dorée. En remplacement à la Domus Transitoria, ce palais renferme des lieux dont le décor frôle de près l’incroyable. Son détenteur succombant avant la fin des travaux, elle fut ensevelie et dévastée avec le temps. Sa disparition ne la retira pas de l’histoire, même si elle s’effaçait des mémoires.

Nul ne sait par quel enchantement elle perdurera dans le temps, pour être retrouvée bien d’années après. Des travaux acharnés de fouilles et de reconstruction révélaient ainsi à l’humanité, la réalité de l’illustre bâtisse. Il fut de même pour l’art antique oublié qui en inspira plus d’un.

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